13 Mars 2021
Le tronçon de l’autoroute A35 qui traverse Strasbourg aura bientôt une voie réservée aux transports en commun et au covoiturage. L’hypothèse d’un abaissement à 70km/h se précise.
Depuis son transfert par l’État à l’Eurométropole le 1er janvier dernier, le segment de l’autoroute A35 qui traverse Strasbourg s’appelle M35. « M » pour route métropolitaine. De fait, la collectivité est désormais propriétaire de cet axe et entend l’utiliser dans le cadre de sa politique de gestion et de réduction de la circulation automobile dans l’agglomération.
La date phare est le 1er janvier 2022. C’est à ce moment que sera instaurée la Zone à faibles émissions (ZFE) et ses premières interdictions de circuler qui concerneront les véhicules sans vignette Crit’Air et les Crit’Air 5. À cette date, l’A355, le contournement autoroutier, sera probablement mise en service depuis plusieurs semaines.
Dans cette perspective, l’Eurométropole prépare plusieurs mesures touchant à la circulation sur la M35 et destinées à favoriser le report modal. À commencer par l’instauration d’une voie réservée aux transports en commun et aux véhicules en covoiturage. Ce vendredi est prévue une nouvelle réunion technique qui doit permettre d’avancer sur la question de la longueur du tronçon concerné. Cette voie courra-t-elle de la Vigie à Vendenheim ou se résumera-t-elle à la section en cœur d’agglomération ? C’est une mesure dans les cartons depuis de longues années mais cela semble s’accélérer car le marquage au sol est programmé pour cet été, indique-t-on du côté de la présidence de l’Eurométropole, pour une mise en service en 2022. Un dispositif de covoiturage rémunérateur pour le conducteur est également dans les tuyaux.
Au 1er janvier prochain devrait également être mise en œuvre l’interdiction du trafic des camions en transit qui seront orientés vers le contournement. Toutefois, il n’est pas sûr que le dispositif de contrôle automatisé soit prêt à cette date. Enfin, l’exécutif songe également à mettre en œuvre, mais à une date non précisée, un abaissement de la vitesse maximale autorisée à 70 km/h au lieu de 90 km/h aujourd’hui. La M35 connaît des pointes de circulation à 165 000 véhicules par jour. Une partie de ce trafic a vocation à emprunter le futur contournement autoroutier à péage, mais dans une proportion aujourd’hui incertaine.