5 Mars 2021
L’État, SNCF Réseau et les collectivités locales agissent de concert pour mener l’indispensable régénération de deux lignes de capillaires de fret en Alsace. Dans le Bas-Rhin, la liaison de 4,5 kilomètres entre Beinheim et Roeschwoog va recevoir une enveloppe de 3,7 millions d’euros pour des travaux prévus l’année prochaine.
Utilisée par l’usine locale du groupe agro-alimentaire Roquette pour un volume annuel de 580.000 à 600.000 tonnes, elle présentait un niveau de dégradation tel qu'en l'absence de travaux, "elle était menacée de subir une limitation de la vitesse de circulation, voire une interdiction complète", souligne Frédéric Bierry, le président de la nouvelle Collectivité européenne d’Alsace. Collectivité qui cofinance le projet avec le gestionnaire du réseau, l’État, la région Grand-Est et les deux communautés de communes concernées. Fermer la ligne reviendrait à mettre 3.000 camions sur la route, soulignent les élus.
Attirer vers le rail
Dans le Haut-Rhin, la liaison entre Colmar et Neuf-Brisach requiert, quant à elle, 27 millions d’euros pour sa modernisation. Une première tranche de 9 millions d’euros est prévue sur la portion publique, sous maîtrise d’ouvrage de SNCF Réseau. L’enjeu, ensuite, consistera à remettre en état la dernière portion qui emprunte le réseau interne au port de Colmar-Neuf-Brisach.
Ainsi, l’établissement dont CFNR Transport s’apprête à reprendre l’exploitation pourrait mettre en application son objectif d’attirer sur le rail les flux déjà existants ainsi que ceux des entreprises destinées à s'implanter au bord du Rhin sur la future zone d’activités EcoRhéna, dans une logique multimodale. "Le seuil de viabilité de la ligne se situe à 200.000 tonnes par an", indique Gérard Hug, président du syndicat mixte ouvert (SMO) du port.