Site de l'ACUTA

Association des Chargeurs et Utilisateurs de Transport en Alsace, "La voix des chargeurs en Alsace"

Une motion pour maintenir le projet à flot

Une motion pour maintenir le projet à flot

Huit associations de promotion du fluvial unissent leurs voix pour soutenir le projet Saône-Rhin/Saône-Moselle. Agir pour le fluvial, Entreprises fluviales de France, le Consortium des voies navigables et multimodales, Promofluvia, Saône-Rhin Europe, Seine-Moselle-Rhône, l’Alliance des Rhodaniens et l’Association pour le développement et la promotion du tourisme fluvial ont signé fin juin une motion pour montrer leur détermination commune à maintenir l’espoir de la concrétisation de cette liaison à grand gabarit qui comblerait le chaînon manquant entre mer du Nord et Méditerranée.
Les Journées de l’Europe connectée, organisées à Lyon du 28 au 30 juin, ont fourni une première occasion de diffuser ce texte qui rappelle les différents arguments : études préalables établissant une perspective de trafics de fret importants, "supérieurs à ceux de Seine-Nord", report modal de la route bénéfique pour la transition écologique, et a contrario situation de "culs de cas du grand gabarit" que signifie l’absence de la liaison pour "la Moselle, le Rhin supérieur et l’axe Rhône-Saône".

Ne pas repousser à 2050

Cette motion s’inscrit toutefois dans un contexte toujours plus défavorable. Le dernier rapport en début d’année du Conseil d’orientation des infrastructures (COI) réserve à Saône-Moselle/Saône-Rhin le même traitement que le rapport Duron : il relègue le projet parmi ceux possibles au-delà de 2050 seulement.
Jusqu’à présent, l’Union européenne constituait un meilleur allié de la liaison, dans la mesure où elle l’avait inscrit dès 2013 dans son programme d’infrastructures de transport RTE-T pour concrétisation à l’horizon 2030.
De plus, le Parlement européen avait voté en septembre 2021 une résolution soulignant ses vertus. Mais la nouvelle approche du RTE-T qui requiert le soutien des Etats aux projets par les Etats membres et revient ainsi à aligner ses priorités sur celles de ses membres n’est pas une bonne nouvelle pour Saône-Rhin/Saône-Moselle, au vu du peu d’empressement de Paris. La liaison risque ainsi de se voir aussi repoussée dans le temps par le schéma européen, dans le cadre de sa prochaine révision fin 2023. Et si elle disparaissait alors de RTE-T, il lui faudrait attendre la prochaine actualisation…dans dix ans, en 2033.
 


 

Une motion de dernière chance


D’où le renforcement des actions qui souhaite être enclenché à partir de cette motion. "On a jusqu’à la fin de l’année pour convaincre les autorités nationales", estime ainsi Pascal Viret,  président de Saône-Rhin-Europe. Les précédents appels, fin 2021 sous forme d’un courrier au ministère de la Transition écologique, étaient restés sans réaction.
La nouvelle motion, que certains de ses signataires voient "un peu comme une dernière chance", va en tout cas rejoindre le bureau des décideurs qu’il faut : la Première ministre (et ex-ministre des Transports), le président du COI, le président et le directeur général de VNF, la direction générale Move de la Commission européenne…

Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article