12 Avril 2021
La délégation Ile-de-France de l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) s'est entretenue le 26 mars avec Valérie Pécresse, président de la Région,qui s’est récemment prononcée en faveur de l’instauration d’une écotaxe régionale pour les poids lourds.
Le produit d’une telle taxe devrait être réinvesti "dans l’amélioration de la route en Île-de-France", selon la présidente de la région. Les transporteurs ont signifié à l’élue qu’ils n’étaient pas en accord avec cette stratégie.
Valérie Pécresse a également affirmé devant eux qu’il lui était inacceptable que le territoire francilien continue d’être traversé massivement chaque jour par des poids lourds en transit, participant à accroitre la congestion et la pollution, notamment par des véhicules étrangers ne s’acquittant d’aucune taxe et ne créant aucune valeur ajoutée en Ile-de-France.
Partageant en partie ce constat, Alexis Gibergues, président de l’OTRE, a tenu à rappeler que les pays ayant instauré une écotaxe n’avaient constaté "aucune baisse du nombre de poids lourds circulant sur leurs routes". Il a également argumenté que cette mesure purement fiscale, actuellement envisagée dans le projet de loi Climat et Résilience, "ne répondait nullement aux enjeux climatiques de la planète et à l’objectif d’un transport routier décarboné en Ile-de-France."
L’OTRE Ile-de-France a donc marqué sa franche opposition au principe d’une écotaxe régionale, intolérable pour les entreprises de la filière qui non seulement sont déjà éco-responsables, mais participent également pleinement au financement des infrastructures et des transports par le paiement de nombreuses contributions, comme la taxe à l’essieu, la taxe sur les carburants.