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Association des Chargeurs et Utilisateurs de Transport en Alsace, "La voix des chargeurs en Alsace"

Non artificialisation des sols

Non artificialisation des sols

L’artificialisation des sols ou plutôt la non-artificialisation des sols est un sujet dont les médias et les politiques se font échos de plus en plus fréquemment. Mais de quoi parle-t-on ? Et quels impacts pour la Supply Chain ?

 

Qu’est-ce que l’artificialisation des sols ?  

« C’est le phénomène qui consiste à transformer un sol naturel, agricole ou forestier, par des opérations d’aménagement pouvant entraîner une imperméabilisation partielle ou totale, afin de les affecter notamment à des fonctions urbaines ou de transport (habitat, activités, commerces, infrastructures, équipements publics… ».

En France, entre 20 000 et 30 000 hectares sont artificialisés chaque année et cette croissance est presque 4 fois plus rapide que celle de la population. Elle est l’une des causes premières du changement climatique, de l’érosion des sols et de la perte de biodiversité.

Les objectifs de l’Etat via le plan Biodiversité et la Loi ELAN est d’atteindre zéro artificialisation nette (ZAN) des sols en 2050 et, d’ici 2031, de diviser par 2 cette artificialisation (article 191 loi Climat et résilience).

 

Que représente la logistique dans cette artificialisation ?

Une étude de 2014 montrait que la logistique représentait moins de 4% de l’artificialisation contre 42% pour le logement et 28% pour les infrastructures de transport. L’un des risques de la ZAN est que la logistique soit un dommage collatéral au niveau local. Choisir entre des logements et des entrepôts, le choix risque d’être rapide pour certains élus.

 

Quelles conséquences pour la logistique ?

Tout d’abord, une rareté foncière qui entraînera 2 effets majeurs :

Une augmentation des prix des fonciers et donc des projets d’entrepôts (on observe déjà cette tendance avec une inflation des loyers sur les zones tendues).
Une inadéquation entre les offres logistiques et les besoins des chargeurs (déjà le cas avec un éloignement des projets logistiques des centres urbains et donc une augmentation des distances parcourues).
Un autre écueil potentiel : un allongement des délais dans les projets de développement avec les risques administratifs associés à la biodiversité et la protection de l’environnement.

 

Quels sont les alternatives ?

Evidemment, les projets d’aujourd’hui sont plus sécurisés que ceux de demain.

Ensuite, c’est aux acteurs de la logistique d’optimiser les terrains existants et réadapter des friches industrielles. Pour accompagner ce mouvement, les politiques doivent faciliter la restructuration de ces friches d’un point de vue administratif et permettre la construction de bâtiments plus élevés.

La supply chain cherche toujours l’optimisation des surfaces, des moyens et des flux. Elle trouvera le moyen de densifier, optimiser et peut être réindustrialiser la France qui entraînera moins de stocks dans les entrepôts !

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